Le jardin de Pamplemousses

Publié le par Caro

C'est sans doute l'un des plus beau endroit visité à l'Ile Maurice. Ce vaste jardin botanique est situé dans le village de Pamplemousses.
Le jardin s'organise sur 37 ha et propose de magnifiques merveilles. Moi qui ne se suis pas une férue de botanique, je me suis régalée en déambulant à travers les différentes allées bien ombragées...Par contre prévoir l'anti-moustiques!. En tout 600 espèces, avec pas moins de 80 variétés de palmiers dont 40 proviennent des Mascareignes uniquement.

Pours'y rendre, c'est très simple! Vous pouvez prendre le bus, l'arrêt n'est franchement pas loin et le contrôleur vous indiquera le chemin.
Le jardin est ouvert tous les jours de 8h30 à 17h30. Si mes souvenirs sont bons, c'est gratuit le dimanche.
Il existe une visite guidée. Les guides sont badgés, on les trouve aux deux entrées du jardin. Ils demandent environ 50 Rs (1.30 euros) par personne pour une visite d'environ 1h. On voit les choses les plus importantes, on peut poursuivre ensuite la flânerie à notre rythme.

Comme beaucoup de choses à Maurice, c'est à Mahé de la Bordonnais, gouverneur français, à l'époque de l'isle de France, qu'on doit la création de l'un des plus beaux jardins botaniques au monde...



En 1735, il acheta la demeure Mon Plaisir sur ce terrain pour y créer un potager. Il y planta des arbres et des plantes venus d'ailleurs.

Le château de Mon Plaisir

Le terme de "château" est sacrément exagéré, mais cette demeure de style coloniale, élevée au XIXème siècle par les Anglais, n'a rien à voir avec la villa Mon Plaisir que fit édifier Mahé de La Bourdonnais près de la grille d'entrée et qui est aujourd'hui détruite.

Le domaine fut abandonné par le gouverneur suivant, qui choisit Le Réduit, comme résidence.

L'arrivée du naturaliste et philosophe français, mais surtout Intendant de l'île, Pierre Poivre, en 1767 redonna vie à Mon Plaisir. Il importa des plantes et des arbres venant des quatre coins du monde, dans le but de développer l'économie de la colonie.
Parmi ces espèces, certaines les plus précieurses de l'époque comme des muscadiers ou des giroflier, qui se vendaient à l'époque plus chers que l'or.

Après le départ de Poivre, le jardin fut sous la direction de Nicolas Céré. Celui-ci établit le tracé des allées principales et fit construire plusieurs plan d'eau, notamment le bassin des nénuphards.
Il poursuit le travail de Poivre, en faisant entrer la cannelle et la muscade.

Vers la fin de la colonisation française le jardin avait acquis une bonne réputation parmi les grands jardins botaniques du monde occidentale. Cependant, il devait connaître une période difficile au début de la colonisation britannique...Pff c'est Anglais, toujours eux!

En 1849 le jardin prend un nouvel essor sous la direction de James Duncan. De nombreuses variétés de palmiers sont introduites.

Au milieu du XIXème siècle, à la grande époque du sucre, on introduisit plusieurs sortes de cannes. De même, l'épidémie de malaria que connut l'île en 1866 poussa les responsables du jardin à introduire et étudier l'eucalyptus qui permet d'assécher les marais où foisonnaient les moustiques.

Sous l'époque britannique, le jardin se nommait "Royal Botanic Gardens". En 1968, la colonie qui accéda à l'indépendance pour devenir 24 ans plus tard une République, le jardin prit alors le nom de "Sir Seewoosagar Ramgoolam" en l'honneur du Premier Ministre et Gouverneur Général.

Publié dans Ile Maurice

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